Mélanie Rouiller
Berlin. Wedding. 2012
Berlin, quartier de Wedding 2012. De ses déambulations dans la capitale allemande, Mélanie Rouiller nous rapporte un travail photographique qui interroge l’identité européenne. Ses images, saisies sur le vif, dressent le portrait du concentré cosmopolite d’un quartier populaire berlinois, hors des sentiers touristiques et des clichés artificiels.
Dévoilée pour la première fois au château de Gruyères, la série d’œuvres de la photographe fribourgeoise a été réalisée en 2012, pendant son séjour à l’Atelier im Wedding (résidence artistique et scientifique du canton de Fribourg à Berlin). En parallèle, l’exposition explore d’autres images, visions fugaces et sensibles d’un monde capturé par cette artiste dont le travail s’articule autour de la rencontre, souvent onirique, avec un lieu et des personnes. Le regard de la photographe est perpétuellement sollicité au gré des ses voyages proches ou lointains et, par un habile cadrage, fixe sur papier des impressions poétiques du monde.
Filipe Dos Santos
Commissaire de l'exposition
Mélanie Rouiller
Diplômée en photographie du Centre d’Enseignement professionnel de Vevey (CEPV) et journaliste RP (CRFJ, Lausanne), Mélanie Rouiller a été lauréate de l’Enquête photographique valaisanne (2010 et 2012) et a reçu le premier prix du Professional Imaging de Berne (2001).
Vernissage
Vendredi 2 mai, 18h30
Une esthétique de la banalité
Allant à la découverte de la vie des berlinois, l’artiste capture au moyen de son vieil appareil Yashica, de sa lentille défectueuse et de ses molettes approximatives, le moment fugace d’une rencontre avec des lieux et ses habitants. Elle en révèle ainsi l’essence sur le papier, tout en amorçant une possible narration.
Entre esthétique de la banalité et poésie du quotidien, la photographe piège à travers son objectif le regard de travailleurs immigrés anonymes, les amitiés insoupçonnables, les relations indéfectibles, les paysages urbains réinvestis par ses habitants ou les compositions cocasses dues au hasard. Témoignages d’une rencontre physique, d’une expérience personnelle, les photographies de Mélanie Rouiller recèlent en elles une part d’universalité dans lequel le spectateur peut se projeter pour recréer son histoire.